Critique série : Constantine

Constantine, le spécialiste anglais de la magie noire et de l’occulte chez Vertigo DC Comics, s’est vu offrir sa propre série sur la chaîne NBC. Alors que tout le monde à en mémoire le film de Francis Lawrence de 2005, plutôt apprécié par le grand public, mais décevant pour les fans du personnage, que vaut cette nouvelle série de 13 épisodes qui vient de s’achever ?

Soyons honnête, la série débute dans un bain de sang, un pilote (qui avait préalablement fuité) monté et remonté à la hache qui malgré de bonnes intentions ne convainc pas. Le concept est clair, on part sur des épisodes au format stand-alone et c’est bien dommage : une carte des Etats-Unis éclaboussée de sang révèle les lieux où le mal va apparaître. Les deux épisodes suivants sont mauvais, de petites enquêtes surnaturelles sans grand enjeux. Du déjà-vu.

Mais avec un peu de persévérance, vous découvrirez une nette amélioration à partir du quatrième épisode. Les actes passés et présents de Constantine reflète bien sa personnalité, rongé par les remords mais toujours prêt à sacrifier son prochain pour sauver sa peau. L’univers s’étoffe avec l’arrivée de Papa Midnite, un prêtre vaudou. Les enquêtes deviennent plus malsaines, femmes et enfants ne sont pas épargnés, et quelques détails gores font leur apparition (scarification, recherche d’un placenta dans un jardin…). John Constantine va avoir fort à faire face à des démons, sorciers, monstres et autres malédictions. D’un épisode à l’autre, l’intérêt est variable, mais la menace de « la levée des ténèbres » suscite la curiosité.

Le double épisode (8 & 9) et l’épisode spécial Chas (l’acolyte chauffeur de taxi) apporte du renouveau dans la deuxième partie de la saison. Cependant, il est bien dommage que le passé de Constantine et de Zed, ainsi que la vie personnelle des protagonistes en dehors des enquêtes, ne soient pas davantage développés.

On peut féliciter les scénaristes de ne pas être tombés dans certains travers des séries DC sur The CW : pas de romance et les acteurs ne sont pas tous mannequins. Matt Ryan incarne bien le sorcier d’Hellblazer, trenchcoat, bollocks et cigarette sont bien présents. Par contre, Harold Perrineau dans le rôle de l’ange Manny ne m’a pas convaincu (la faute aux yeux jaunes ?).

Les lecteurs de comics apprécieront les clins d’œil : des objets magiques dans le repère du détective et des personnages secondaires ne vous seront pas inconnus.

L’épisode final est décevant, la menace principale n’est pas vraiment présente, on a juste droit à une enquête quelconque sur un sataniste. Constantine est une série en demi-teinte malgré un potentiel évident, et son avenir reste incertain à l’heure actuelle.

Note : 6/10

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